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Mes vœux de solidarité pour 2010

Publié par Frédéric CUVILLIER sur 11 Janvier 2010

Samedi dernier, en fin d’après midi, avait lieu la Cérémonie de vœux aux associations et aux nouveaux arrivants, en présence de nombreux élus du Conseil Municipal, de plusieurs élus de l’agglomération, mais également du Président du Département, Dominique DUPILET, de Jack LANG et de Monsieur Daniel ROUHIER, Sous-Préfet.

Après la traditionnelle présentation d’un film retraçant les grands évènements de l’année 2009 dans la ville, j’ai pris la parole pour adresser tous mes vœux aux différentes associations boulonnaises ainsi qu’aux nouveaux habitants de notre ville, après être revenu dans un premier temps sur le contexte national, marqué par d’injustes réformes, aux conséquences désastreuses.

voeux 09 01 2010 02

En effet, l’année 2010 est d’ores et déjà empreinte de grandes incertitudes, alors que nous allons de réformes en réformes. Nous ne sommes pas contre les réformes, nos institutions doivent en effet s’adapter, évoluer… Cependant les réformes en questions, nombreuses, (fiscalité locale, réforme territoriale…) ne sont pas compréhensibles, ni même ordonnées.

La réforme de la fiscalité locale amène à la suppression d’un impôt économique, la Taxe Professionnelle (TP), qui représente environ 50% des ressources de l’intercommunalité (CaB). Encore une fois, nous ne sommes pas contre cette suppression, il faut en effet que nos entreprises soient compétitives. Toutefois, le Gouvernement n’a toujours pas indiqué, à l’heure actuelle, de quelle autre ressource allait pouvoir bénéficier notre intercommunalité en lieu et place de la TP.

De même, nous sommes inquiets face à la disparition annoncée des financements croisés ou cofinancements  (ex : un projet communal, financé  également par la CaB, le Conseil Général, le Conseil Régional), alors que nos collectivités publiques sont celles qui investissent le plus et qui participent de fait au développement économique des entreprises. En France, les collectivités locales représentent en effet 75% de l’investissement public. Si demain, elles ne peuvent plus investir en engageant des projets pour poursuivre leur modernisation, des emplois seront sans aucun doute menacés.

Autre réforme, celle qui concerne la création des « Conseillers Territoriaux », avec la disparition à terme des départements : il s’agit là encore d’une réelle menace pour la solidarité, alors que le Département assure au quotidien des missions en faveur de l’accompagnement des personnes âgées, handicapées, et a un rôle social très important.

Les élus sont donc, en ce début d’année, confrontés à de grandes inquiétudes lorsqu’il s’agit d’établir correctement un budget. Pour faire simple, ils se trouvent ni plus ni moins dans la situation d’un ménage, qui devrait faire face à ses obligations en engageant des dépenses pour faire des travaux, en connaissant à l’avance le montant des factures, sans toutefois savoir de combien il dispose ! C’est à cet exercice délicat auquel les élus doivent faire face.

Ces réformes manquent par ailleurs cruellement de solidarité et accroissent les inégalités territoriales : les régions en difficultés, qui, comme la notre, ont davantage besoin d’investir pour faire en sorte que nous puissions pallier certaines difficultés, sont les plus touchées en ce qui concerne notamment la disparition de la Taxe Professionnelle. De leur côtés, la Région Provence-Alpes-Côte-D’azur ainsi que les départements de Paris et des Hauts-de-Seine, qui sont riches et bénéficient de bases foncières dynamiques, accueillent la plupart des grandes entreprises nationales et ont des taux de faibles taux de chômage, sont bien moins touchés et bénéficient en quelque sorte de la solidarité nationale !

En 2009, les initiatives communales et intercommunales ont été nombreuses, elles le seront aussi en 2010. Deux possibilités s’offrent à nous : rester prudents tout au long de l’année, en réserve face aux incertitudes, ou alors emprunter le chemin de la volonté, pour Boulogne comme pour l’intercommunalité. J’opte pour cette deuxième solution : 2010 ne sera donc pas une année de transition ni une année d’attentisme : nous continuerons de mener nos projets, d’en présenter de nouveaux, de les défendre, de montrer notre volonté, notre énergie.

Autres initiatives, autre richesse boulonnaise : notre tissu associatif, avec plus de 370 associations, qu’elles soient culturelles, sportives, patrimoniales, solidaires, …  particulièrement impliquées dans la vie communale. J’ai tenu à remercier les représentants de ces associations pour les actions qu’ils mènent au quotidien, actions que nous accompagnons, que nous encourageons  et qui offrent à la population, grâce à de belles mobilisations et au bénévolat , les conditions d’une meilleure qualité de vie.

2010 sera, je l’ai dis, marquée par la poursuite de nos projets, qu’ils s’agissent des « grands » projets comme le projet Résurgat, avec la valorisation économique de cet espace, le Grand Nausicaà, la polyvalence de notre port à réaffirmer, l’ancrage de Capécure…, ou encore des projets pour le quotidien, dans les différents quartiers : rénovation urbaine, construction de nouveaux équipements, rénovation de voiries, … des projets solidaires, tels que la Maison de la Petite Enfance, qui ouvrira prochainement ses portes : nous continuerons de mener toutes nos actions de solidarité, des besoins de la petite enfance jusqu’à l’amélioration des conditions de vie de nos aînés, qui trop souvent, doivent faire face à l’isolement.

En 2010, je souhaite que Boulogne soit encore plus solidaire : s’il y a une vertu que nous devons redécouvrir en cette année nouvelle, c’est bien celle de la solidarité.